La succession du colonel Claude Marie de Pelly (1793-1869)

 

 

 

Rédigé par Jean-Louis Sartre en décembre 2017 et janvier 2018.

 

D'après les documents originaux : testaments olographes, assignations, inventaire après décès trouvés aux archives départementales de la Haute-Savoie1. Les carnets du colonel2 ont également été une source d'information précieuse.

 

 

 

Le colonel de Pelly a fait plusieurs testaments, deux nous sont parvenus (ils sont reproduits dans la partie "Les testaments olographes" du site). C'était un homme précautionneux qui avait imaginé de confier au curé de sa paroisse une enveloppe que celui-ci, le moment venu devait adresser à son destinataire.

 

 

 

Premier testament.

 

 

 

Le premier testament à été rédigé le 8 août 1862 et désignait comme héritier son cher neveu François Bastian. L'enveloppe porte son nom et son adresse, ainsi que la mention « en main propre ».

 

Il donne la raison de son choix, François « étant celui de tous mes neveux que j'affectionne le plus, d'après sa bonne conduite qui m'a toujours fait honneur sans jamais me donner aucun désagrément ». Il ne semble pas avoir hésité entre François et ses trois frères (Claude, Eugène et Félix Bastian) et ses deux neveux Michaud (Claude et Félix) avec lesquels il était pourtant en bons termes. Mais on sent que François avait un petit plus, le colonel lui donnera par exemple son sabre le 30 juillet 1864. Et puis il y avait Alix, l'épouse de François, sans doute charmante. Cousine du colonel elle aura toujours d'excellents rapports avec celui-ci et échangera de nombreux petits cadeaux avec lui.

 

Dans ce premier testament il n'oublie pas « sa vieille gouvernante Ursula Bocchetti » et lui lègue une pension de 100 francs par mois (1 200 francs annuels3) « somme un peu forte en vérité mais qui s'excuse par ses soixante-cinq ans, sa mauvaise santé et la condition qu'elle en jouira de moitié avec son fils Auguste Bajma, mon domestique de près de vingt ans ». C'est vrai que 100 francs par mois, c'est plus que les salaires mensuels réunis d'Ursule et de Gustin4. Par ailleurs le colonel avait donné dès 1855 aux deux mêmes la nue-propriété de tous ses biens à Alpignan (Piémont). On sent dans ce testament la ferme résolution de mettre Ursule à l'abri du besoin.

 

Le vicaire Antoine Favre5 se voit allouer une somme de 500 cents francs pour dire des messes « pour m'aplanir la voie du paradis6 ».

 

Enfin c'est le « papa » Bastian son cher beau-frère qui est désigné comme exécuteur testamentaire moyennant le petit cadeau symbolique de « cent bouteilles de vin bourru en reconnaissance du service que je réclame de lui ». Un suppléant au chevalier Bastian est désigné en la personne de Louis Mermier7, notaire.

 

On peut se demander pourquoi le colonel fait-il son testament à ce moment-là ? En lisant ses carnets on s'aperçoit qu'un de ses fermiers préférés, François Charvet8, vient de mourir alors qu'il a l'âge du colonel. Son beau-frère Michaud est gravement malade9. Ces événements ont-ils poussé le colonel à réfléchir à sa propre fin ? Il est difficile de le dire mais ce jour là 8 août 1862 le colonel a mis en marge de son carnet un rond contenant une croix et une phrase sibylline que l'on peut désormais comprendre : « exécuté le projet(é) qui finira cette semaine ».

 

 

 

Mais hélas la mort est venu déjouer ce plan puisque le 3 décembre 1865 François Bastian décède à Frangy, vraisemblablement de la tuberculose, il a 37 ans, et laisse une veuve de 32 ans avec quatre enfants dont l'aîné n'a que 8 ans. Le testament de 1862 devient caduc.

 

 

 

Second testament.

 

 

 

C'est le 30 décembre 1866, soit donc quatre ans et demi plus tard que le colonel arrête de nouvelles dispositions testamentaires qui de fait sont dans le prolongement de celles prises précédemment : puisque François n'est plus, il désigne son fils Édouard. Le problème est qu’Édouard est un enfant de 8 ans10 aussi le colonel croit bon de préciser le rôle d'Alix à qui d'ailleurs le curé de Desingy doit remettre le testament. Il désigne en fait deux bénéficiaires « mon arrière-neveu, Édouard Bastian fils légitime de feu mon neveu François et de dame Alix Colomb sa veuve, laquelle jouira et administrera son héritage jusqu'à ce que son fils, mon héritier, est accompli sa trentième année d'âge, sans rendement de compte, passa même t elle en d'autres noces ; tel est l'avantage que je lui lègue et fait sous la condition qu'elle administrera et se conduira en bonne mère de famille et fera donner à mon héritier son fils Édouard une brillante éducation ».

 

Les termes utilisés par le colonel son très précis, il semble qu'il a voulu insister sur le fait que c'est bien un enfant qui est son héritier. Si Édouard est son héritier désigné (nu-propriétaire) c'est tout de même Alix (usufruitière) qui en réalité dispose de tout, « sans rendement de compte », et ce tant qu’Édouard n'aura pas 30 ans ! A mon sens cette disposition s'explique par le fait d'une part qu'il était difficile de savoir ce qu'il adviendrait de ce jeune enfant et d'autre part par le fait qu'Alix est suffisamment jeune pour espérer vivre jusqu'au trentième anniversaire de son fils.

 

Dans ce testament il précise encore qu'il révoque «  ceux que j'ai fait auparavant, quoique caduc par la mort  de mes héritiers auxquels j'ai survécu, par lesquels je faisais une forte pension à l'Ursule Bajma ma vieille gouvernante qui vient de me quitter par la plus noire ingratitude ; d'après11 une influence étrangère ».

 

Nous apprenons donc qu'Ursule est reparti en Piémont contre l'avis du colonel et que donc elle l'a quitté sous l'influence « étrangère ». Le colonel est d'autant plus amer qu'Ursule venait de passer deux ans et demi auprès de lui sans discontinuer12. Il ne l'écarte pas totalement de son testament pour autant puisqu'il prévoit « je la recommande seulement à mes héritiers qui lui passeront un subside, ses gages vie durant, comme c'est l'usage en Piémont qui sont de deux cents francs par an, connaissant la rapacité de sa famille, ses moyens d'existence, son âge et son peu de santé elle finirait par mourir dans la misère ce qui me ferait peu d'honneur et ne serait pas la récompense de vingt-huit ans de bon service ». Que s'est-il passé ? Quelle est cette influence étrangère qui l'a poussé au départ ? Un simple mal du pays ? On apprend aussi qu’elle serait sous la rapacité de sa famille. Qui exactement ? Les réponses sont sans doute dans les carnets du colonel mais il manque hélas la plupart des parties « piémontaises » de ces carnets qui nous auraient sans doute éclairé.

 

On remarque tout de même que selon Claude Marie, si Ursule est partie c'est à cause d'une « influence étrangère », il n'est donc pas pensable qu'elle puisse l'abandonner de sa propre initiative ! Quelque part il lui trouve une excuse ! C'est sans doute pour cela et peut être aussi à cause du « qu'en dira-t-on ?»  qu'il garde une disposition en sa faveur.

 

Par rapport au testament de 1862 le legs de la gouvernante est divisé par six ! Ursule qui à déjà 72 ans au moment du décès du colonel vivra à Alpignan jusqu'à son décès survenu en 1882 et va donc bénéficier de sa rente pendant treize ans.

 

Le legs au curé de Desingy est lui aussi ramené à 250 francs « pour m'aplanir la voie du paradis ou mieux pour le repos de mon âme ». Il semble qu'une copie de ce testament a été remis en mains propres « à Alix Bastian née Colomb », c'est du moins ce que laisse supposer l'enveloppe contenant le testament.

 

 

 

Le colonel a dans son dernier testament ajouté une clause innovante qui sera suivi d'effet en indiquant « J'ai plaisir et je consens que mon héritier lorsque je n'y serai plus signe Édouard Pelly Bastian et d'en obtenir l'autorisation légale13 ».

 

Il maintient le « papa14 » Bastian son cher beau-frère dans ses fonctions d'exécuteur testamentaire avec l'avocat Chaumontel15 comme suppléant mais le vin bourru prévu en 1862 est remplacé par « cent bouteilles de vin blanc de Seyssel en reconnaissance du service que je lui réclame. »

 

Pour plus de sûreté Claude de Pelly rédige de sa main une copie de ce testament mise dans une enveloppe adressée à « Madame, madame16 Alix Bastian née Colomb au château de Lafléchère  déposé chez Mr Délétraz, curé de Desingy qui lui remettra d'après sa demande en main propre ».

 

 

 

L'ouverture des testaments et les suites données

 

 

 

Les deux testaments et la copie du plus récent figurent dans le livre des actes rédigés par maître Cyrille Martin (année 1869), notaire à Challonges. Le dispositif prévu par le colonel a donc parfaitement fonctionné.

 

 

 

Évidemment dans une telle situation de nombreux prétendants à cet héritage ont été écartés, c'est pourquoi une procédure particulière a été mise en place. Tout d'abord la demeure du colonel de Pelly a été mise sous scellés dès le 1 octobre 1869, le jour même de son décès. C'était une mesure conservatoire demandée par Alix pour éviter tout dérapage pour prendre une expression moderne. C'est le juge de paix de Seyssel qui procède à la mise en place des scellés. C'est lors de la mise en place de ces scellés que les divers testaments ont été trouvés17.

 

Ensuite les divers testaments sont confiés au juge de paix de Seyssel, Monsieur Constant Canot, qui assisté de son greffier Jules Victor Ribiollet va porter ces testaments à Monsieur Jules Pissard président du tribunal de première instance de St Julien, lui aussi assisté d'un greffier : Joseph Vouttier. Le 2 octobre à 14 heures, les divers documents sont minutieusement décrits par les juges et leurs greffiers. Le testament de 1862 est décrit comme « décacheté » mais ceux de 1866 sont scellés à la cire et vont être ouverts en présence de Colomban-Félix, le frère du défunt, qui déclare ne pas s’opposer à leur ouverture alors qu’Alix également convoquée n'est pas présente.

 

In fine le juge Pissard ordonne que les testaments soient transmis à maître Cyrille Martin, notaire, pour y être enregistrés, ce qui sera effectif le 11 octobre.

 

 

 

Ensuite Alix fait convoquer par voie d'huissier les frères de son mari, Claude le capitaine, Eugène l'avocat et Félix le rentier ainsi que Sophie Michaud-de Pelly, et Félix Colomban sœur et frère du colonel. Tous sont des héritiers potentiels18, ils sont convoqués « le vingt octobre courant pour assister à la levée des scellés ainsi qu'à l'inventaire, qui aura lieu aussitôt après, des mobiliers délaissés ». Sophie donnera pouvoir à son fils aîné Claude pour la représenter à la levée des scellés.

 

 

 

Le vingt octobre 1869, à 8 h 30 sont donc réunis au château de Pelly :

 

  • Claude Michaud représentant sa mère Sophie de Pelly, veuve Michaud, sœur du colonel.

  • Claude Bastian, capitaine au 1er régiment des voltigeurs de la garde impériale à Paris, chevalier de la légion d'honneur. En permission.

  • Félix Bastian, rentier, frère du précédent.

 

Sont absents bien que convoqués :

 

  • Colomban Félix de Pelly, frère du colonel

  • Eugène Bastian, avocat résidant à Menthon-Saint-Bernard, neveu du colonel.

 

  • Claude Pie Amédée Bastian, chevalier de la légion d'honneur, rentier à Frangy, beau-frère du colonel et exécuteur testamentaire.

 

L'acte ne précise pas si la requérante, à savoir Alix Colomb est présente physiquement sur les lieux ou si elle a délégué de fait, maître Cyrille Martin qui réalise l'inventaire à sa demande.

 

Ce dernier est notaire à Seyssel19. Il s'est assuré le concours de François Neveu, instituteur à Desingy20, gardien des scellés et qui présentera les objets à inventorier et dont le prix sera estimé par monsieur Jules Victor Ribiollet, greffier de la justice de paix de Seyssel.

 

Le notaire a également fait venir Jean Lachat21 et Jeannette Clavel22, tous deux au service du colonel défunt et ayant habités les lieux.

 

Tour ce monde prête serment en présence de deux témoins requis qui sont Louis Martin, cultivateur à Desingy et Michel Bullod23, meunier à Desingy.

 

Vers dix heures l'inventaire commence par la cuisine située au premier étage, puis par une chambre attenante. L'inventaire se termine à 18 heures alors que depuis longtemps Claude Michaud, Claude Bastian et Félix Bastian ont quitté les lieux, sans doute lassés par l'énumération fastidieuse de casseroles, de plats et autres chandeliers...

 

Il est convenu que l'inventaire se poursuivra le lendemain dès six heures du matin24.

 

L'inventaire comporte 125 objets ou groupe d'objets pour une valeur totale de 3313 francs. Beaucoup d'objets sont décrits comme étant en mauvais état et de peu de valeur.

 

Une description des bâtiments indique que si « les murs du château paraissent dans un état satisfaisant, les appartements intérieurs exigent des réparations importantes, notamment pour les planchers, plafonds, les portes et fenêtres et les tapisseries et vernis, plusieurs chambres sont complètement à faire » et par ailleurs « les rustiques25 sont dans un état de délabrement complet et menacent ruine et exigent une reconstruction totale ».

 

Finalement le 21 octobre à 16 heures, après avoir constaté que les papiers trouvés dans la maison sont des papiers sans valeur particulière26, l'inventaire est terminé et Alix Colomb rentre en possession de l'héritage et des biens inventoriés.

 

 

 

Que sont-ils devenus ?

 

 

 

Édouard, l'héritier

 

Selon le vœu du colonel, bénéficiera d'une bonne sinon brillante éducation. Il est collégien à Saint Thomas d'Aquin, à Oullins près de Lyon, un établissement réputé. Il deviendra officier des haras nationaux. D'abord élève au Pin27 dont il sort à l'été 188028, il sera en poste à Saintes puis à Cluny dont il devient sous-directeur. Il obtient l'autorisation en 1880 de se faire appeler Bastian de Pelly29. Hélas, il meurt prématurément d'une fluxion de poitrine en décembre 1889. Il a un peu plus de 31 ans, autant dire qu'il n'aura pas longtemps eu la pleine jouissance de son héritage dont il n'a eu en principe la pleine propriété que le 1er mai 1888.

 

 

 

Alix l'usufruitière

 

Elle va théoriquement jouir de l'héritage jusqu'en 1888, mais il est assez probable qu'elle aura laissé son fils gérer les propriétés une fois qu'il aura eu un métier. En 1888 elle a la douleur de perdre une de ses filles (Marie Clotilde 27 ans), puis de perdre son fils l'année suivante. Elle meurt quinze mois après son fils, fin mars 1891, dans ses appartements du 5 de la rue Royale à Annecy, elle a 57 ans.

 

 

 

Ursule Bajma (1798-1882), la gouvernante

 

Rentrée en Piémont en novembre 1866, après avoir passé deux ans et demi auprès de son maître, elle ne reverra jamais le colonel qu'elle servait depuis 1838. Elle bénéficiera en Piémont au décès du colonel de la copropriété30 des biens en Piémont délaissés par le colonel, à savoir deux maisons et environ 1 ha de terrain31. Elle est par ailleurs usufruitière de cinq pièces de terre dont son fils est nu-propriétaire32.

 

 

 

Gustin le fils d'Ursule(1820-1900), homme de confiance à Alpignan

 

Homme de confiance à Alpignan, il est de fait le régisseur de la propriété piémontaise du colonel. Il profitera également des biens légués par le colonel puisqu'il fait ménage avec sa mère et qu'il est copropriétaire de la propriété d'Alpignan. En 1888, il quittera Alpignan pour Ivrea, probablement après avoir vendu les biens hérités du colonel.

 

 

 

Jeannette Clavel, servante du colonel

 

Privée d'employeur elle doit se trouver une situation. Elle épouse le 24 février 1870 un douanier, Benoît Desuzinge en poste à Vanzy33. Elle aura en juillet 1871 une fille née à Desingy puis ils partent s'installer à Duingt au bord du lac d'Annecy le village des Clavel où ils tiennent une petite ferme, hélas en 1874 elle meurt alors qu'elle n'a que 39 ans.

 

 

 

Le chevalier Bastian (1797-1872, beau-frère du colonel

 

Le « papa » Bastian, comme l’appelait affectueusement le colonel était un véritable ami pour le colonel. Il le conseillait dans pratiquement tous les domaines et très souvent ils voyageaient ensemble.

 

Il meurt à Vichy, où il était en cure, en août 1872.

 

 

 

 

Notes de bas de page

 

1 ADHS 2 E 19279, Cyrille Martin , notaire à Seyssel.

 

2 Consultables en ligne à https://carnetcolonelpelly.jimdo.com/

 

3 C'est à peu près ce que rapportait à son propriétaire une belle ferme de 30 hectares dans la région de Desingy.

 

4 Gustin percevait environ 30 f par mois et Ursule 16 f par mois. Ils étaient nourris et logés. Le coût global annuel pour le colonel était d'environ 900 f.

 

5 Né en 1822 à Thorens. Vicaire depuis 1850 à Desingy. Ami du colonel, il sera nommé vicaire à Thonon-Les-Bains en septembre 1863 puis curé de Clarafond en septembre 1869. (source dictionnaire du clergé par Rebord et Gavard)

 

Je trouve l’expression utilisée par ce cher colonel un peu facétieuse !

 

7 Louis Mermier (1793-1864), notaire à Frangy et cousin germain du papa Bastian.

 

8 Fermier à Châteaufort (Motz) en Chautagne.

 

9 Sophie, la sœur du colonel est également malade, au point que ni l'un ni l'autre ne peuvent se déplacer à l'église le jour du mariage de leur fille Cléonice. Ils n'assisteront pas au mariage qui a lieu dans une propriété prêtée par les Bastian (à Coucy).

 

10 Édouard Bastian né le 1 mai 1858 à Annecy.

 

11 « d'après », la lecture du mot est incertaine.

 

12 De Mai 1864 jusqu'à Novembre 1866.

 

13 Il obtiendra l'autorisation légale et se fera appeler Bastian de Pelly et non De Pelly Bastian

 

14 C'est ainsi qu'il le désigne dans ses carnets.

 

15 François Louis Chaumontel (1828-1892), avocat, membre de l'académie Florimontane avec le papa Bastian et Eugène Bastian. Grand ami des Bastian, il sera témoin au mariage des filles d'Alix en 1889 et 1891, alors qu'il est devenu maire d'Annecy et sénateur. Il remplace le notaire Louis Mermier décédé.

 

16 Sur l’enveloppe le mot « madame » est répété.

 

17 Rapport du juge de paix de Seyssel au juge du tribunal d'instance de St Julien.

 

18 En l'absence de testament leurs droits auraient été les suivants :4/12 chacun pour Sophie et pour Colomban-Félix, 1/12 pour chacun des enfants du chevalier Bastian ou leurs ayants-droit.

 

19 Il était antérieurement notaire à Challonges.

 

20 Né en 1846 à Chilly, c'est lui qui a déclaré le décès du colonel à la mairie de Desingy.

 

21 Jean Lachat, 40 ans, homme de peine du colonel, souvent cité dans les carnets.

 

22 Jeannette Clavel, 34 ans, servante du colonel depuis juillet 1866 et sœur de Pierre Clavel, instituteur à Desingy de 1861 à 1867. Servante très appréciée du colonel.

 

23 Il s'agit de deux proches du colonel. Martin était adjoint à la mairie et Bullod était le meunier du moulin de Vencières, propriété du colonel.

 

24 En l'absence des trois neveux présents la veille. Déjà partis il n'a pas été possible de leur notifier la poursuite de l'inventaire !.

 

25 Les dépendances.

 

26 Il n y a par exemple aucune reconnaissance de dette.

 

27 L'école des Haras est fondée en 1840 et une loi organique du 29 mai 1874 impose d'en être diplômé pour prétendre à la fonction d'officier des Haras. (Wikipédia)

 

28 Indicateur de la Savoie du 28 août 1880.

 

29 Source 221- Annuaire noblesse de France -1880 par Borrel d'Hauterive, 24 juillet 1880.

 

30 Avec son fils Agostino dit « Gustin »

 

31 Le colonel s'était réservé l'usufruit de ce qu'il possédait à Alpignan dont il avait donné la nue-propriété à Ursule et son fils en 1855.

 

32 Ces terrains pourraient venir soit de sa propre famille soit de celle de feu son mari Giovanni Bajma.

 

33 ADHS 4 E 2083. pages 225-226. Il n'est pas impossible qu’Alix qui fréquentait les cadres des douanes se soit occupée de trouver un parti pour Jeannette.